UNDERCOVER : UNE HISTOIRE VRAIE
Nom Original   ​WHITE BOY RICK
Réalisateur   YANN DEMANGE
Date de sortie  02/01/2019
Durée   1h56
Genre   POLICIER
​Nationalité   AMÉRICAINE​

Films Réalisés    2

Matthew McConaughey
RICHARD WERSHE SR.

Ritchie Merritt
RICHARD WERSHE JR.

Bel Powley
DAWN WERSHE

Jennifer Jason Leigh
AGT. ALEX SNYDER

Rory Cochrane
AGT. FRANK BYRD

​​
​SYNOPSIS
À Détroit, dans les années 80, au plus fort de la guerre contre l’épidémie de crack, voici l’histoire vraie d’un père d’origine modeste, Richard Wershe, et de son fils, Rick Jr., un adolescent qui fut informateur pour le compte du FBI, avant de devenir lui-même trafiquant de drogue, et qui, abandonné par ceux qui l’avaient utilisé, fut condamné à finir ses jours en prison.

VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Si plusieurs trafiquants de drogue ont fait l'objet de films, comme Frank Lucas (American Gangster), George Yung (Blow) ou Pablo Escobar (Escobar), celui qui se trouve au centre de Undercover - Une histoire vraie se distingue de par son jeune âge. Richard Wershe Jr., surnommé White Boy Rick, est en effet devenu baron de la drogue puis informateur du FBI à 14 ans ! L'adolescent opérait dans la ville de Détroit, touchée de plein fouet par l'arrivée massive du crack dans les années 1980. Il fut finalement arrêté pour possession de huit kilos de cocaïne en 1987, à 17 ans, après que le FBI ait décidé de ne plus faire appel à lui. Condamné à la prison à vie, Richard Wershe Jr. a toutefois été libéré sur parole en 2017, après 30 ans de détention.
Né en 1969, Richard Wershe Jr. a grandi dans un contexte particulièrement difficile : un quartier ouvrier situé à l'est de Détroit, une ville particulièrement touchée par l'effondrement de l’industrie automobile de la région et ses émeutes de 1967 (le récent Detroit de Kathryn Bigelow dépeint cette violente révolte urbaine qui a coûté la vie à 43 personnes). Compte tenu de la pauvreté grandissante de la métropole, le taux de criminalité a explosé. 

Au milieu des années 1980, la ville surnommée "Motor City" est devenue l’épicentre de l’épidémie de consommation de crack et de cocaïne qui rongeait le pays. En 1987, l'écrivain et réalisateur Barry Michael Cooper écrivait dans le journal The Village Voice : Un documentaire centré sur le parcours hors normes de Richard Wershe Jr. a vu le jour en 2017. Intitulé White Boy, le long métrage est réalisé par Shawn Rech, un spécialiste des affaires criminelles américaines.

La Critique de SevenArt

L’IMPRESSION D’ENSEMBLE
UNDERCOVER entre dans 2 catégories. Tout d’abord, dans ces biopic qui nous raconte un destin hors du commun dont on ignorait totalement l’existence car il ne s’agit pas d’une star interplanétaire comme pour BOHEMIAN RHAPSODY ou VICE. L’autre catégorie est celle de ces films un peu timides, bons, mais qui n’ose pas franchement s’imposer et dévoiler au grand jour toutes ses qualités. Ainsi cet UNDERCOVER, avec une histoire improbable, une star, des jeunes acteurs talentueux, une réalisation soignée, passe totalement inaperçu et sombre dans un oubli le plus total, et c’est aussi injuste qu’injustifié.
​​LA NOTE : 7/10

L’HISTOIRE
Comment on peut faire un film aussi privé, presque intimiste avec une telle histoire. C’est de l’or entre les mains, et le plus incroyable c’est que le film est bon. Ce n’est pas un navet, un échec. Le scénario est bon, on suit parfaitement le cheminement balbutiant, juvénile, inconscient du jeune Ritchie, et on le comprend. Le scénario est bon, mais, comme si parfois, malgré tant d’efforts et de soin, ça ne fonctionnait pas, le film reste sur le quai et le public n’est pas au rendez-vous. 
LA NOTE : 8/10 

LE JEU
Avec Matthew McConaughey on n’a que peu de surprise. Au pire il joue convenablement bien, au mieux il est magique. Ici, il est entre les deux. Une fois de plus il a pris soin de s’enlaidir un peu avec une coupe mulet qui lui va à ravir. A ses côté, le jeune Ritchie Merritt est d’une facilité déconcertante. Tout semble lui passer au-dessus de la tête, mais à des années lumières. Et pourtant, sans bouger d’un sourcil, en penchant simplement la tête, il nous fixe de son air d’adolescent tout juste sorti de l’enfance, et transmet toutes les émotions d’un simple regard. C’est très fort.
LA NOTE : 7/10 

LE RYTHME & LA MUSIQUE
Le film se déroule lentement, pendant près de 2h, sans véritables longueurs, sans véritables coups d’accélérateurs (sauf à la fin ou tout bascule). Mais finalement, c’est peut-être une légère pente qui s’installe sur 2h et qui fait rouler le pauvre Ritchie, doucement, mais très surement vers le pire. Comme si tout semblait écrit et que le destin de ce pauvre gamin, aux allures de perdant fataliste, lui le jeune blanc fauché au père ringard qui traine avec les noirs branchés du quartier.
LA NOTE : 7/10 

La musique est signée Max Richter. Les mélodies mélancoliques traduisent bien le sentiment qui se développe dans ce film qui raconte la triste histoire de Ritchie Wershe. Même si la BO, à l’image du film, et un peu timide et effacée, elle colle parfaitement à l’atmosphère du film et apporte de la valeur au film.
LA NOTE : 7/10 

LES DÉCORS & LES EFFETS SPÉCIAUX
Le Michigan, la banlieue, les quartiers populaires, des couleurs tristes, des rues tristes, des maisons tristes. On reconnait ces quartiers, qui poussent fans toutes les villes, grandes ou moyennes. Ce ne sont pas les pires, mais ce sont loin d’être les meilleurs. Un confort spartiate qui te laisse choisir entre : profiter de ce que tu as de pus que les pauvres, ou d’envier ce que tu as de moins que les riches. Toujours est-il que les décors du film sont aussi bons que le reste, mais eux non plus n’ont peut-être pas le bling bling nécessaire pour faire sortir le film du lot des bons films. 
LA NOTE : 8/10 

Pas d'effets spéciaux.
​LA NOTE : N/A

La note de sevenart  7.1 / 10

IMDB   6.4 / 10
Rotten Tomatoes   5.8 / 10
AlloCiné   7.2 / 10
Metacritic   5.9 / 10
Vodkaster Télérama  4.4 / 10
Sens Critique   6.2 / 10
Avoir à Lire   7.5 / 10
Ecran Large   7.0 / 10
​
​La moyenne sans 7  6.3 / 10

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La critique n’engage que celui qui la rédige et peut-être aussi celui qui la lit. 

Et n’oublions jamais que 
«  Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN