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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Paul Verhoeven et Mario Kassar avaient dans un premier temps commencé à travailler sur Showgirls juste après avoir fini Basic Instinct, pour rapidement laisser tomber car non satisfaits du scénario écrit par Joe Eszterhas (le script se rapprochait trop de Flashdance selon le premier). Le cinéaste et le producteur se sont donc attelés au blockbuster "Croisades" avec Arnold Schwarzenegger. Mais au bout de six mois de travail, les deux hommes se sont rendus compte que la société du second, Carolco Pictures, était bien trop occupée à financer l'Ile aux pirates (futur flop commercial) et ne parviendrait jamais à mettre sur pieds "Croisades" (au budget supérieur à 100 millions de dollars).
Verhoeven et Kassar abandonnèrent donc la mise en chantier de ce film ambitieux pour se remettre à Showgirls, en changeant le scénario de base pour le rapprocher davantage du Eve de Joseph L. Mankiewicz (c'est dans cette optique que le personnage de Molly qui vient en aide à l'héroïne a été ajouté). Mais ce n'est pas tout : Carolco Pictures connaissait à ce moment de graves soucis financiers et n'était plus en mesure de produire Showgirls. C'est ainsi que Jérôme Seydoux, avec sa société Chargeurs, a rejoint l'équipe et a pu faire en sorte que ce film sulfureux, qui s'apprêtait à connaître un échec en salles, voit le jour.
Showgirls a reçu les trophées du pire film et de la pire réalisation aux Razzies Awards, que Paul Verhoeven a cherché en mains propres (fait rare dans l'histoire des Razzies)... Le long métrage a par ailleurs été "auréolé" de onze autres Razzies, dont ceux du pire scénario, du pire acteur (Kyle MacLachlan), de la pire actrice (Elizabeth Berkley) ou encore de la pire bande originale...
Si Showgirls a été reçu par la critique de manière catastrophique, il a aussi été un échec en salles puisqu'il a rapporté seulement 38 millions de dollars dans le monde pour un budget de 45 millions. Cela étant, le film a cartonné lors de sa sortie en cassette vidéo en générant plus de 100 millions de dollars. Il est même, avec le temps, devenu culte (des réalisateurs comme Jacques Rivette et Quentin Tarantino l'ont adoré) pour ses qualités purement cinématographiques mais aussi pour sa critique pertinente du monde du Show-biz et de la société américaine.
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