​​LA VIE DES AUTRES
Nom Original   ​DAS LEBEN DER ANDEREN
Réalisateur   FLORIAN HENCKEL VON DONNERSMARK
Date de sortie  31/01/2007
Durée   2h17
Genre   DRAME
​Nationalité   ALLEMANDE

Films Réalisés  1 

Ulrich Mühe
GERD WIESLER

Sebastian Koch
GEORG DREYMAN

Martina Gedeck
CHRISTA-MARIA SIELAND

Ulrich Tukur
ANTON GRUBITZ

Herbert Knaup
GREGOR HESSENTEIN

​​SYNOPSIS
Au début des années 1980, en Allemagne de l'Est, l'auteur à succès Georg Dreyman et sa compagne, l'actrice Christa-Maria Sieland, sont considérés comme faisant partie de l'élite des intellectuels de l'Etat communiste, même si, secrètement, ils n'adhèrent aux idées du parti. Le Ministère de la Culture commence à s'intéresser à Christa et dépêche un agent secret, nommé Wiesler, ayant pour mission de l'observer. 

VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
La Vie des autres a obtenu de nombreuses récompenses lors de plusieurs festivals. Il a notamment remporté, lors de l'European Film Awards, le prix du meilleur film, du meilleur scénario et du meilleur acteur. Lors de la cérémonie des German Awards il a reçu les prix de la meilleure mise en scène, du meilleur acteur, du meilleur second rôle masculin, de la meilleure photo, des meilleurs décors et du meilleur scénario. Primé meilleur film allemand de 2006, il a reçu le Prix Satyajit Ray au London Film Festival ainsi que La Clef d'Or pour la musique originale de Gabriel Yared au Festival d'Auxerre de 2006. Mais le film de Florian Henckel von Donnersmarck a également remporté l'adhésion du public avec quatre Prix du public lors des festivals de Locarno, de Vancouver, de Varsovie et de Pessac en 2006.
Ce qui a poussé Florian Henckel von Donnersmarck à réaliser ce film est une volonté de retranscrire l'émotion qu'il a ressenti étant enfant lorsqu'il passait la frontière entre Berlin-est et Berlin-ouest avec ses parents. Le réalisateur précise " cela m'intriguait et m'amusait de ressentir la même peur que les adultes. Et d'ailleurs, ils avaient vraiment peur : lorsqu'ils passaient la frontière pour aller voir leurs amis d'Allemagne de l'Est, mes parents voyaient bien qu'on nous regardait parce qu'on venait de l'Ouest. Les enfants ont un sixième sens quand il s'agit de capter les émotions. Je crois que si je n'avais pas vécu cela, je n'aurais pas su comment aborder un tel sujet ". La Vie des autres n'aurait pas été réalisé de la même manière si la réalisateur ne s'était pas servit de ses souvenirs d'enfants.
Florian Henckel von Donnersmarck a consacré quatre années à des recherches approfondies ainsi qu'à l'écriture du scénario, avant de tourner le film à Berlin en 37 jours, du 26 octobre au 17 décembre 2004.
Le film a été tourné dans les lieux mêmes où ont eu lieu les faits. L'équipe a d'ailleurs tourné dans l'ancien QG de la Stasi de la Normannenstrasse, adresse particulièrement redoutée à l'époque de la RDA, aujourd'hui transformé en musée. C'est là qu'ont été tournées les scènes avec Ulrich Tukur, qui tient le rôle du lieutenant-colonel Anton Grubitz. L'atmosphère propre à l'Allemagne de l'Est a été préservée grâce à leurs boiseries caractéristiques qui les associent à une période et à un style bien définis.
La Vie des autres est le seul film à ce jour qui ait pu être tourné dans les locaux des archives de l'ancien QG de la Stasi, grâce à l'autorisation exceptionnelle de Marianne Birthler, directrice de l'Autorité Fédérale des Archives des Services de Sécurité de l'ex-RDA. Les locaux ont été réaménagés pour les besoins du film, puis numérisés après la fin du tournage. Car si les archives ont été sauvegardées, les bureaux qui les abritent ne ressemblent plus à ce qu'ils étaient à l'époque de l'Allemagne de l'Est.​

Les protagonistes du film sont un mélange de plusieurs personnages réels. Mais le film n'est pas pour autant un film à clef. Les personnages, comme les événements, conservent volontairement une part de mystère. Pour le réalisateur, il était important de ne pas se perdre dans les détails historiques. " Mon but était de raconter une histoire sur des personnes réelles, mais en sublimant cette réalité et en adoptant un point de vue émotionnel."

La Critique de SevenArt

L’IMPRESSION D’ENSEMBLE
LA VIE DES AUTRES est un des rares films qui traite de ce passage sombre à l’Allemagne était coupée en deux et où, à Berlin Est, la Stasi faisait régner la terreur. Une terreur psychologique pour maintenir tout le monde, y compris les artistes, surtout les artistes, sous la coupe des ses idéaux. Il s’agit d’un film coup de point avec un gant de velours tant il passe en douceur. Toute la violence et la cruauté de cette époque, de cette histoire, est transfusée au spectateur pour un résultat magnifique.
LA NOTE : 8/10

L’HISTOIRE
L’histoire, mélange de faits réels et de fiction, nous permet de mieux comprendre et appréhender la vie en RDA en ces années 80. Le réalisateur nous plonge dans cette Allemagne de l’est communiste, retranchée sur elle-même. Intrigue, suspense, tension, tout y est pour ce thriller dramatique merveilleux.
​LA NOTE : 8/10 

LE JEU
Les acteurs sont parfaits. Pas de stars à l’affiche, mais des acteurs allemands, vrais, profonds et incroyablement justes. On recherche une pointe d’humanité dans un système qui ne semble pas l’être, et les acteurs jouent avec les sentiments, les lois, et l’ensemble est admirable. 
​​LA NOTE : 8/10 

LE RYTHME & LA MUSIQUE
Le rythme est assez lent car le film passe doucement. Pas d’éclat de voix, pas de scène d’action. Ce thriller dramatique se positionne sur le point de vue psychologique de l’impact du régime de la RDA, contrôlé par une Stasi bien plus vicieuse que violente. Ainsi certains passages peuvent paraitre lent mais l’ensemble est très agréable. 
LA NOTE : 7/10 

La musique signée Gabriel Yared, Stéphane Moucha est tout à fait magnifique et subtile. Elle souligne la beauté de ce film si précis et dramatique. Sans en faire des tonnes les petites mélodies du duo font parfaitement le job pour accompagner cette triste époque de l’Allemagne.
LA NOTE : 7/10 

LES DÉCORS & LES EFFETS SPÉCIAUX
Les décors sont une des clés de la réussite de ce film, avec la qualité du scénario et des acteurs. On retrouve des habitations, des immeubles, des administrations vétustes, tristes, épurées, sans couleurs sans diversité, sans vie, comme il était de vigueur en RDA à l’époque où l’on haïssait tout ce qui pouvait venir de l’ouest comme le diable en personne. On retrouve une authenticité qui apporte beaucoup à la qualité de ce film.
 LA NOTE : 7/10 

Pas d'effets spéciaux
LA NOTE : N/A 

La note de sevenart  7.7 / 10

IMDB   8.5 / 10
Rotten Tomatoes   8.3 / 10
AlloCiné   8.4 / 10
Metacritic   8.9 / 10
Comme au Cinéma  7.5 / 10
Sens Critique   7.7 / 10
Avoir à Lire   10 / 10
Ecran Large   8.0 / 10
​
​La moyenne sans 7  8.4 / 10

critique précédente

menu année

critique suivante
La critique n’engage que celui qui la rédige et peut-être aussi celui qui la lit. 

Et n’oublions jamais que 
«  Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN