|
VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Starship Troopers est une adaptation libre du livre homonyme de Robert A. Heinlein, que Paul Verhoeven a délibérément détourné et tiré vers la satire anti-militariste, le scénario « jouant de l’imagerie fasciste pour pointer certains aspects de la société américaine », selon ce qu’il déclara en interview. Prenant donc beaucoup de distance avec le propos patriotique du livre, Paul Verhoeven avoua même ne pas en avoir achevé la lecture.
Outre des références à la grammaire visuelle des films de propagande (comme Le Triomphe de la volonté) et des actualités de guerre, Starship Troopers utilise des éléments de l’esthétique nazie, via notamment certains uniformes militaires et symboles (comme le drapeau de la Fédération), ce qui permet d'expliciter son réel propos si l'hyperbole et la parodie n'y avaient pas suffi. Paul Verhoeven, qui vécut enfant l’invasion de son pays par les troupes allemandes et fit de l’Occupation le sujet de Black Book, affirme à ce sujet dans le commentaire DVD que « la guerre fait de nous tous des fascistes ».
Lors du tournage de la scène de douche mixte, les membres du casting, et plus particulièrement Dina Meyer, insistèrent pour que leur réalisateur se mette au diapason et ôte ses vêtements. Paul Verhoeven et son chef opérateur Jost Vacano s’exécutèrent donc et tournèrent la scène dans le plus simple appareil.
La plupart des créatures arachnides ont été générées en post-production grâce aux effets numériques. Durant le tournage des scènes de combat contre l’espère extra-terrestre, les acteurs avaient toutefois pour point de repère visuel… leur réalisateur, Paul Verhoeven, qui se déplaçait face à eux en criant afin d'obtenir des réactions plus adéquates.
Au moment de sa sortie, l’ironie du film et son discours satirique et anti-militariste ne furent pas détectés par tous ses spectateurs, même professionnels. Parmi la critique certains évoquèrent même un film fascisant, sans relever le traitement appliqué par Paul Verhoeven à son sujet (et sans se souvenir de son tempérament de cinéaste...). Un futur réalisateur, Christophe Honoré, décrivit pour sa part dans les Cahiers du cinéma le film comme « un cédérom pornographique », « élaboré juste pour faire un maximum d’entrées », auprès d’un public de « puceaux accros aux jeux vidéo »…
|
La Critique de SevenArt
L’IMPRESSION D’ENSEMBLE
|
L’HISTOIRE
|
LE JEU
|
LE RYTHME & LA MUSIQUE
|
LES DÉCORS & LES EFFETS SPÉCIAUX
|
La critique n’engage que celui qui la rédige et peut-être aussi celui qui la lit.
Et n’oublions jamais que
« Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN
Proudly powered by Weebly