VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Lors de ses recherches sur les phares d'antan, Robert Eggers découvre l’histoire vraie d’une tragédie survenue en 1801. Deux gardiens de phare gallois, tous deux prénommés Thomas, se sont retrouvés coincés dans leur phare pendant une tempête. Lorsque le plus vieux meurt dans un accident, l'autre, devenu fou, est persuadé que tout le monde allait l’accuser. Après des semaines en compagnie du cadavre, il décide de fabriquer un cercueil de fortune qu'il attache aux balustrades à l'extérieur de l'une des fenêtres du phare. Mais le mauvais temps détruit le cercueil, laissant le corps à découvert. Lorsque, plusieurs mois plus tard, un navire parvient à approcher l'île, il repart après avoir vu au loin une silhouette saluant paisiblement l'équipage. Il s'agissait en réalité du corps du gardien décédé. Plus tard, ce dernier et son collègue survivant seront finalement rapatriés.
Si The Lighthouse ne raconte pas tout à fait la même chose, "cette idée de deux gardiens de phare prénommés Thomas, un jeune et un vieux, m’a semblé un bon début pour une histoire centrée sur deux personnages, sur le thème de l’identité, qui pouvait devenir étrange et jouer sur l’ambiguïté de façon intéressante" raconte Eggers.
Tous les décors du film ont été construits de A à Z par le chef décorateur Craig Lathrop et son équipe. Un phare grandeur nature a été bâti en plein hiver sur un affleurement de roche volcanique unique au Cap Fourchu, dans la province canadienne de Nouvelle-Écosse. Il s'agit d'une réplique exacte de ceux que l’on pouvait trouver dans le Maine à la fin du XIXème et au début du XXème siècle. Certains intérieurs y ont été filmés, mais la plupart ont été construits sur des plateaux et dans des entrepôts dans la banlieue de Halifax, la capitale de la Nouvelle-Écosse, l'intérieur du phare étant trop exigu pour y manœuvrer une caméra.
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On peut entendre régulièrement dans le film le mugissement d'une corne de brume. Afin d'enregistrer un son fidèle à celui de l'époque, le designer sonore Damian Volpe s’est adressé à J.J. Jamieson, un artisan des îles Shetland en Écosse, qui poste des vidéos sur YouTube sur le fonctionnement et l’entretien des cornes de brume. Sur la base des enregistrements fournis par Jamieson, Volpe a manipulé le son pour créer l'ambiance sonore du film.
Robert Eggers a de nouveau eu recours au directeur de la photographie Jarin Blaschke, avec lequel il avait déjà travaillé sur The Witch. Ce dernier a choisi une pellicule Double X et une image en noir et blanc, ainsi qu'un format en 1.19/1, presque carré, semblable à celui utilisé dans les premiers films parlants, notamment par Fritz Lang et G.W. Pabst. Il s'agissait de mettre en valeur le visage des acteurs et de donner l'impression d'espaces confinés.
Alors qu'il rencontrait des difficultés à monter The Witch, Robert Eggers se tourne vers son frère, Max, qui écrit à l’époque une histoire d’épouvante moderne dont l’action se déroule dans un phare. Le réalisateur se concentre alors sur ce huis-clos qu'il estime plus facile à financer. C'est finalement The Witch qui décroche un financement. Le succès de ce premier film, récompensé à Sundance, lui permet de développer de nombreux projets mais c'est vers The Lighthouse qu'il décide de se tourner.
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La Critique de SevenArt
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