​MENSONGES D'ETAT
Nom Original   ​BODY OF LIES
Réalisateur   RIDLEY SCOTT
Date de sortie  05/11/2008
Durée   2h08
Genre   THRILLER
​Nationalité   AMERICAINE

Films Réalisés 18
dont 
LES DUELLISTES (1977), ALIEN (1979),  BLADE RUNNER (1982), BLACK RAIN (1989), THELMA & LOUISE (1991),  GLADIATOR (2000), LES ASSOCIES (2003), KINGDOM OF HEAVEN (2005),  AMERICAN GANGSTER (2007)

Leonardo Di Caprio
ROGER FERRIS

Russell Crowe
ED HOFFMAN

Golshifteh Farahani
AÏSHA

Mark Strong
HANI SALAAM

Oscar Isaac
BASSAM

SYNOPSIS
Ed Hoffman, chef de la division Moyen-Orient de la CIA et Roger Ferris, un ancien journaliste devenu agent, traquent l'un des leaders d'Al-Qaïda, Al-Saleem. Alors que ce dernier est en Jordanie en pleine préparation d'attentats contre les États-Unis, Hoffman dicte ses ordres depuis sa villa de banlieue américaine. Pour débusquer le chef terroriste ils décident de faire croire à l'expansion de leur propre organisation djihadiste.

VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
C’est son physique quelques peu androgyne qui permis à Sigourney Weaver d’obtenir le rôle culte de Ripley, initialement prévu pour Véronica Cartwright, et initialement prévu pour un homme !
Avant Mensonges d'Etat, Leonardo DiCaprio et Russell Crowe s'étaient déjà croisés sur un plateau. Encore méconnus du grand public, ils avaient joué aux cowboys sur le Mort ou vif de Sam Raimi en 1995...

Initialement fidèle à Hans Zimmer, qui avait signé le légendaire thème de Gladiator, Ridley Scott semble avoir trouvé un nouveau compositeur de talent en la personne de Marc Streitenfeld. Il collabore avec lui pour la troisième fois de suite.
Mensonges d'Etat a été tourné entre les Etats-Unis, l'Europe et le Maroc. Au regard du sujet, forcément sensible, un tournage à Dubaï et aux Emirats Arabes Unis, initialement demandé par Ridley Scott, n'a finalement pas été autorisé par les autorités locales.

La Critique de SevenArt

L’IMPRESSION D’ENSEMBLE
Mensonges d'Etat traite de la traque, en Irak et en Jordanie, d'un leader d'Al-Qaïda, après les attentats du 11 septembre. Plus précisément, on plonge au plus près des services secrets américains et de la manière dont les renseignements transitent entre le terrain et Langley, le QG de la CIA. On découvre l'horreur de la guerre, les sacrifices nécessaires pour atteindre son but. Ce film aborde la guerre sous un angle différent. Mensonges d'Etat n'est pas un film de guerre supplémentaire. Il met en lumière la stratégie de guerre des américains et le maillage créé sur le terrain pour diffuser et obtenir des informations. Le point fort du film réside dans la liaison entre Roger Ferris (Leonardo Di Caprio) et Ed Hoffman (Russell Crowe). Le second est le supérieur de l'autre et ils sont quasi en permanence en contact alors que le premier est au moyen orient et le second au Etats-Unis. Leurs prestations sont très bonnes et ce sont les attractions du film sans nul doute. On est le témoin de leurs discordances sur la mission en cours. Le point faible est clairement la complexité de l'histoire, ou le manque d'information, ou la rythme trop dense du film. Il est parfois un peu compliqué de tout piger. Mais on s'en sort tout de même.
LA NOTE : 7/10

L’HISTOIRE
L'histoire se situe en Proche Orient, en Irak et en Jordanie. Nous sommes en pleine traque d'un leader d'Al-Qaïda, Al-Saleem. Al-Saleem est le commanditaire de plusieurs attentats en Europe et aux Etats-Unis et il en promet beaucoup d'autres. La CIA, par le biais de Ed Hoffman et son homme de terrain, l'ancien journaliste Roger Ferris, tentent de localiser par tous les moyens Al-Saleem pour déjouer les attentas qu'il prépare. C'est une très bonne histoire, sans qu'elle soit réellement exceptionnelle. On est néanmoins plongé au cœur de ce maillage très complexe pour remonter la piste du terroriste. La compréhension n'est pas facilité par les noms arabes, ni par le fait que le déroulement est relativement rapide. Il ne faut pas perdre de temps. Les dialogues sont directs et bruts. Peu d'explications pour le spectateur et comble de la difficulté, des échanges en arabe sous titrés en anglais. Il est parfois compliqué de tout comprendre, mais on capte néanmoins facilement l'idée générale.
​LA NOTE : 8/10 

LE JEU
Les deux acteurs principaux Leonardo Di Caprio et Russell Crowe jouent parfaitement bien. Le premier est habitué de ce genre de rôle, homme de terrain, au cœur de l'action. Il est toujours à la hauteur de son niveau, de sa réputation. Ce n'est surement pas pour ce film qu'il aura un oscar (la statuette le fuit toujours), mais il montre qu'à défaut de fournir une prestation oscarisable, il est toujours à un niveau élevé, peu importe le film. Le personnage de Russell Crowe est quant à lui plus surprenant car il est plus éloigné de l'action. Il est en retrait et c'est plus nouveau pour l'acteur, lui aussi plus habitué au terrain qu'au bureau, plus habitué à être celui qui agit, plutôt que celui qui décide. Est-ce l'heure du passage d'arme pour Russell ? Parmi les personnages secondaires on peut noter la sobre et bonne prestation de Mark Strong qui interprète un allier puissant pour Roger Ferris (Leonardo Di Caprio) en Jordanie. Il en est de même pour la jolie infirmière dont Roger Ferris tombe amoureux, jouée par Golshifteh Farahani. Les acteurs jouent tous très bien. En même temps, Ridley Scott ne nous a pas habitué à mal caster.
LA NOTE : 9/10 

LE RYTHME & LA MUSIQUE
Le rythme est assez rapide. C'est ce que l'on pourrait reprocher au film. La compréhension n'est pas toujours évidente, notamment à cause des dialogues en arabe, au fait que les subtilités de l'espionnage ne sont pas toujours claires pour les novices que nous sommes. La durée du film n'est, du coup, pas le problème principal. 2h pour un film du genre est plutôt dans la norme. Ca manque juste un peu d'explications ou de narration pour le spectateur. C'est d'autant plus dommage que l'intrigue est très haletante, prenante. Les scènes d'actions sont finalement rares et assez brutales. Il s'agit des attentats, et des attaques rapides lorsque tel ou tel personne est démasquée. Le film se passe beaucoup au téléphone et la guerre se gagne ainsi. Pas forcement à coup de rafales de mitraillettes. 
LA NOTE : 7/10 
​La bande son est signée Mark Streitenfeld. Une seule musique connue, la dernière : "If The World" des Guns N' Roses, issue de leur dernier album "Chinese Democracy" sorti la même année, en 2008. Il offre des musiques classiques teintées à l'orientale, car l'action se déroule en Irak et en Jordanie. Elles sont relativement douces et accompagnent parfaitement le périple de Roger Ferris dans ce tumulte oriental, à la recherche de renseignements. Une bonne bande son, donc, sobre.  
LA NOTE : 7/10 

LES DÉCORS & LES EFFETS SPÉCIAUX
On suit Roger Ferris dans ses aventures en plein Proche Orient. De la campagne à la ville, ils traversent de nombreux décors très dépaysant. L'histoire se passe tout d'abord en Irak, puis en Jordanie.  On a ainsi droit à des scènes en plein désert, avec des courses poursuites et des réunions à hauts risques. Les petits villages irakiens on également leur moments de gloire avant de poursuivre dans les villes plus amples, Bagdad pour l'Irak et Amman pour la Jordanie. On est véritablement téléporté dans cette région du monde si particulière notamment grâce aux vues satellite. 90% du film se déroule dans ces deux pays, ainsi le dépaysement est garanti. Les décors sont très beaux et très appropriés pour l'intrigue.
LA NOTE : 8/10 
Toujours d'un très bon niveau chez l'un des maîtres en la matière. Ridley Scott n'en est pas à son premier film du genre. Les scènes de guerres sont très réalistes, les fusillades également et que dire des scènes de tortures.  L'attaque des 4x4 par les hélicos américains est sans doute la scène la plus spectaculaire. Mais finalement elles ne sont pas très nombreuses car le film est centré plus sur les opérations de renseignements que sur les batailles en tant que telles. Aucune lacune en tout cas sur les effets pour ce film.
LA NOTE : 8/10 

La note de sevenart  7.7 / 10

IMDB   7.1 / 10
Rotten Tomatoes   5.8 / 10
AlloCiné   7.2 / 10
Metacritic   5.7 / 10
Comme au Cinéma  7.5 / 10
Sens Critique   6.2 / 10
Avoir à Lire   2.5 / 10
Ecran Large   4.0 / 10
​
​La moyenne sans 7  5.9 / 10

menu année

menu genre
La critique n’engage que celui qui la rédige et peut-être aussi celui qui la lit. 

Et n’oublions jamais que 
«  Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN