LES MISÉRABLES
Nom Original   ​LES MISÉRABLES
Réalisateur   LADJ LY
Date de sortie  20/11/2019
Durée   1h42
Genre   DRAME
​Nationalité   FRANÇAISE

Films Réalisés  6 

Damien Bonnard
STÉPHANE

Alexis Manenti
CHRIS

Djebril Zonga
GWADA

Jeanne Balibar
LA COMMISSAIRE

Al-Hassan Ly
BUZZ

​​​SYNOPSIS
Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux "Bacqueux" d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes...

VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Ladj Ly est à l'origine un membre du collectif Kourtrajmé créé en 1994 par Kim Chapiron, Toumani Sangaré et Romain Gavras. Il a par le passé réalisé des web-documentaires qui ont été remarqués, comme 365 jours à Clichy-Montfermeil, tourné pendant les émeutes de 2005, et 365 jours au Mali, où il s'est immergé dans ce pays pendant un an. Ladj Ly a aussi mis en scène le docu-fiction sur la banlieue Go Fast Connexion et le documentaire sur l'éloquence A voix haute - La force de la parole (co-réalisé avec Stéphane De Freitas). 
En 2017, le metteur en scène impressionne avec son court métrage intitulé Les Misérables, qui suit le parcours difficile d'un membre de la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil (déjà avec Damien Bonnard, Djebril Didier Zonga et Alexis Manenti). Une oeuvre choc nommée au César du Meilleur court métrage en 2018, qu'il a décidé d'adapter sur grand écran via un long métrage du même titre qui a fait sensation au 72ème Festival de Cannes.
​Avec Les Misérables, Ladj Ly n'a pas voulu montrer de "gentils jeunes contre les méchants flics" ou le contraire. Il a ainsi essayé de filmer chaque personnage sans porter de jugement. 

Les Misérables est le premier long métrage de fiction de Ladj Ly, produit dans le système classique. Avec ce film, le réalisateur raconte un peu sa vie, ses expériences, celles de ses proches
Côté mise en scène, Ladj Ly a cherché à éviter certaines constantes du film de banlieue, comme le montage clip ou le rap en BO obligatoire. Le metteur en scène souhaitait que les 40 premières minutes du film constituent une immersion tranquille dans le quartier. 
Avec des marqueurs évidents comme son titre (qui fait référence au roman de Victor Hugo) ou encore les drapeaux français le soir de la Coupe du monde, Ladj Ly a voulu faire un film non seulement sur les banlieues mais aussi sur la France.
Les Misérables n'a pas laissé indifférent Emmanuel Macron. "Bouleversé par sa justesse", il a demandé à son gouvernement de rapidement "trouver des idées et d'agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers."

La Critique de SevenArt

L’IMPRESSION D’ENSEMBLE
Ladj Ly dresse un portrait peu glorieux mais semble-t-il bien réaliste de la France des cités. Des lieux perdus pour la république et pour les jeunes qui y grandissent. Le film démontre que plus aucune règle n’est respecté, ni d’un côté, ni de l’autre. Il semble que seul la rage, la violence et les trafics subsistent. C’est un portrait aussi triste que désespéré même si le réalisateur rappelle les mots pourtant plus mesurés de Victor Hugo : « Il n’y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs. »
LA NOTE : 8/10

L’HISTOIRE
Le scénario est subtilement neutre au milieu de ce qui est une vraie guerre. Seuls certains maintiennent tant bien que mal et non sans intérêt un certain équilibre entre les forces. Ils sont aussi indispensables qu’imparfaits. Le scénario met en avant toutes les lacunes de cette société. Le manque de moyen d’une police obligée de dérapée n’a d’égal que le manque de moyen mis à disposition d’une population stigmatisée et laissée pour compte.
LA NOTE : 9/10

LE JEU
Les acteurs sont aussi justes que bons. Tous. Que ce soient les 3 agents de la BAC aussi différents les uns des autres, que les habitants du quartier, jeunes comme moins jeunes. Tous parviennent à nous rappeler qu’ils ont chaque jour les pieds dans la merde et que pour eux avancer dans la vie demande toujours un peu plus d’efforts que pour les autres.
LA NOTE : 8/10

LE RYTHME & LA MUSIQUE
Le film dure 1h42. C’est suffisant tant le film dresse le portait d’une France des quartiers à l’agonie. Mais c’est également court car ce que le film relate transpire tellement la réalité que l’on se croirait presque dans un de ses documentaires si nombreux sur les brigades de police. 1h42 d’une violence qui monte tranquillement et d’une odeur de poudre qui se dégage subtilement pour une explosion qui semble inéluctable.  
​​LA NOTE : 9/10
La musique est signée Marco Casanova et Kim Chapiron. Et entre deux passages joyeux voir festifs, la musique est surtout sombre et grave comme cette note maintenue au moment où tout semble basculé. Le générique de fin est d’ailleurs aussi noir que l’avenir dans ses quartiers.  
​​LA NOTE : 7/10

LES DÉCORS & LES EFFETS SPÉCIAUX
La cité, ses barres d’immeubles décrépits, mal entretenus où s’entassent pourtant de nombreuses familles. Des terrains de sports pris d’assauts par les jeunes du quartier. Quelques commerces où les petits trafics vont bons train et le commissariat du coin. Juste ce qu’il faut pour mettre le feu aux poudres. Tous les ingrédients pour que la guerre civile explose à la moindre étincelle. Espérons surtout que le parcours du réalisateur passé par là, encourage les plus jeunes à s’en sortir.
​​LA NOTE : 7/10
Pas d'effets spéciaux.
​LA NOTE : N/A

La note de sevenart  8.0 / 10

IMDB   7.7 / 10
Rotten Tomatoes   - / 10
AlloCiné   8.2 / 10
Metacritic   - / 10
Vodkaster Télérama  8.6 / 10
Sens Critique   7.7 / 10
Avoir à Lire   8.0 / 10
Ecran Large   8.0 / 10
​
​La moyenne sans 7  8.0 / 10

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Et n’oublions jamais que 
«  Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN