LE 15H17 POUR PARIS
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SYNOPSIS
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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Depuis son enfance, Philippe Le Guay passe ses vacances dans une maison familiale qui se situe dans le Perche en Basse Normandie, à trois kilomètres du village du Mêle sur Sarthe. Le metteur en scène avait par ailleurs vu des photos d’un artiste conceptuel qui faisait des happenings nus dans les villes, à Berlin, à Mexico... Et s'est ainsi demandé ce qui se passerait si ce photographe s’arrêtait dans ce village perdu de la France profonde et décidait d’organiser une photo en déshabillant ses habitants sur un champ. "Il y avait un choc des cultures qui pouvait alimenter une histoire...", précise-t-il.
Développer ce projet a mis plus de quatre ans à Philippe Le Guay. L'une des raisons de ce laps de temps assez long réside dans sa volonté d'avoir voulu effectuer un véritable travail d'enquête auprès des éleveurs : "J’ai rencontré tout un monde : les paysans traditionnels, les partisans du bio, les modérés, ceux qui vendent directement aux consommateurs par des systèmes de coopératives... Cette immersion m’a permis de comprendre leurs difficultés et leurs souffrances, économiques bien sûr, mais aussi morales. Dans le film, les personnages ne parlent pas d’une seule voix. Mais tous ont en commun d’être désespérés : ils se sentent seuls, humiliés, avec le sentiment de n’être ni regardés ni écoutés. C’est cette réalité émotionnelle que j’ai voulu restituer..."
Pendant le tournage, la production du film a ouvert un restaurant, engagé une cuisinière et le soir l’équipe dînait sur place en compagnie des villageois. "Les habitants du village avaient table ouverte, le pharmacien, le garagiste etc...", se souvient Philippe Le Guay.
Pas loin de 350 figurants ont participé au tournage de Normandie nue. Parmi eux, il y avait des élèves du collège de Mêle-sur-Sarthe, des gendarmes et des agriculteurs qui jouent leur propre rôle, à l'image des membres de la famille Roguet.
La fameuse photo n'a pas été réalisée le dernier jour de tournage parce que Philippe Le Guay avait trop peur que le météo ne soit pas bonne. Il l'a donc tournée un mercredi au lieu du vendredi prévu (ce qui était une bonne idée comme en deux jours la température avait baissé de quinze degrés...). Le metteur en scène et son équipe ont visité des dizaines de champs avant de choisir celui qui allait servir de cadre idéal, parce que bien exposé au soleil, "avec ce grand tilleul magnifique, un élément vertical et un élément horizontal, ainsi qu’un monticule pour que les personnages puissent se déployer", précise Philippe Le Guay, qui poursuit :
"J’appréhendais de tourner cette scène et de filmer les modèles de façon frontale. D’où l’idée de l’hélicoptère de l’associé de Demaison qui vient le chercher à la fin du film. Je voulais utiliser ce point de vue en hauteur pour diminuer la frontalité de la nudité. J’ai fait faire des dessins par un story boarder pour les montrer aux acteurs et les rassurer. On avait tous le trac, mais finalement tous se sont lancés dans un élan libérateur, comme des enfants qui sautent du grand plongeoir."
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La Critique de SevenArt
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La critique n’engage que celui qui la rédige et peut-être aussi celui qui la lit.
Et n’oublions jamais que
« Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN
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