​GOOD KILL
Nom Original   ​GOOD KILL
Réalisateur   ANDREW NICCOL
Date de sortie  22/04/2015
Durée   1h42
Genre   THRILLER
​Nationalité   AMERICAINE

Films Réalisés 6
dont
BIENVENUE A GATTACA (1997)
S1M0NE (2002)
LORD OF WAR (2006)
TIME OUT (2011)
LES ÂMES VAGABONDES (2013).

Ethan Hawke
MAJOR THOMAS EGAN

January Jones
MOLLY EGAN

Zoé Kravitz
VERA SUAREZ

Bruce Greenwood
COLONEL JACK JOHNS

Jake Abel
ZIMMER

SYNOPSIS
​Un pilote de drone de combat est confronté à des problèmes de conscience. Le major Thomas Egan est un ancien pilote de chasse aujourd'hui reconverti en pilote de drone de combat. Quand il ne combat pas les Talibans depuis sa base à Las Vegas, il est chez lui où il se querelle avec sa femme Molly et ses enfants. Alors qu'il développe un trouble de stress post-traumatique, Thomas remet sa mission en question, ne crée-t-il pas plus de terroristes qu’il en extermine ?

VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
En relatant l'histoire d'un commandant de l'armée américaine qui ne combat plus sur le terrain mais par drones interposés, à des milliers de kilomètres des obus, sur une base à Las Vegas, le réalisateur Andrew Niccol ne s'est pas fait que des amis au sein de l'armée. Une vague de protestations s'est soulevée, mais le metteur en scène est resté calme et serein : "Si tous ceux qui ont vu le film l’avaient adoré, je me serais dit que j’avais échoué : je cherche à susciter des réactions et des commentaires, et à bousculer le spectateur – pas à le caresser dans le sens du poil ! Je relate une réalité qui dérange, et c’est bien pour cela que l’armée ne m’a pas du tout soutenu dans ce projet. De toute évidence, les militaires ne tiennent pas à se mobiliser pour un film qui ne les présente pas sous leur meilleur jour."
Good Kill marque la troisième collaboration entre Ethan Hawke et le réalisateur-scénariste Andrew Niccol, aprèsBienvenue à Gattaca et Lord of War. Difficile à long terme de faire la différence entre réalité et virtualité pour les pilotes de drones. Comme nous l'a expliqué le réalisateur Andrew Niccol, certains jeunes pilotes qu'il a rencontrés durant ses recherches rentraient chez eux jouer à des jeux vidéo après avoir passé la journée à combattre les talibans derrière leur écran
Débuté fin 2013 au Maroc, le tournage de Good Kill s'est ensuite interrompu pour reprendre au Nouveau-Mexique en février 2014. Certaines prises de vue de Good Kill mettent en évidence des décors qui ont déjà été utilisés pour d'autres tournages. En effet, Ridley Scott avait fait construire pour les besoins de Kingdom of Heaven des fortifications à Ouarzazate, au Maroc. Le décor est resté intact après le départ de l'équipe de tournage en 2004, c'est pourquoi d'autres ont pu en profiter, comme l'équipe de la série Game of Thrones, pour la saison 4.
Le fait de mettre en évidence l'utilisation des drones dans l'armée n'était pas chose facile pour Andrew Niccol. Il fallait que les spectateurs comprennent l'enjeu et le mal-être du personnage d'Ethan Hawke qui "fait la guerre" à distance, en gardant son confort personnel. Le réalisateur explique que pour filmer les drones, il a choisi de placer le public au coeur de l'action : "Pour moi, la meilleure méthode lorsqu’on se trouve dans un espace aussi claustrophobique, et qu’on a soi-même le regard fixé sur le combo, c’est d’adopter le point de vue des personnages et de donner le sentiment de projeter ces derniers et le spectateur sur le théâtre des opérations. ».
​Il existe réellement une base militaire comme celle montrée dans le film. La raison pour laquelle elle est basée près de Las Vegas est essentiellement pratique. Les montagnes environnantes offrent un terrain d’entrainement très ressemblant avec le climat et les paysages d’Afghan


Le film, en évoquant le thème de la liberté, fait directement référence à 1984 de George Orwell. Il pose la question suivante : Qui définit ce qu’est la liberté et la liberté pour qui ? Les gens visés par les drones ne sont absolument pas libres et il y a beaucoup de ressemblances entre les télécrans décrits dans le roman et les drones de l’armée. De plus, le personnage principal est progressivement en conflit avec ce système.

La Critique de SevenArt

L’IMPRESSION D’ENSEMBLE
Good Kill raconte la vie quotidienne de Thomas Egan, ancien pilote de F16 dans l'armée américaine, reconverti en pilote de drones. Donc cela raconte son ennui, ses cas de conscience, sa chute.  Le film est particulier dans le sens où il est extrêmement simple et relativement ennuyeux, comme la vie de son héros. Néanmoins, il a la particularité de soulever différentes questions tout à fait pertinentes.  Un film simple donc, mais qui donne à réfléchir au moment où  la technologie s'implante de plus en plus au sein des guerres qui sont menées, notamment en proche et moyen orient.  Cela peut poser pas mal de cas de conscience et le film traite, peut-être un peu trop en surface d'ailleurs, ce problème. Dommage que l'on aille pas plus loin. Le thème reste simplement à l'état de question et on nage en surface simplement sans aller au fond du problème, ce qui aurait l'avantage de casser la dynamique assez ennuyeuse du film.
LA NOTE : 7/10

L’HISTOIRE
L'histoire se situe aux Etats-Unis. Et en même temps en Afghanistan. Thomas Egan, est pilote de drone. Ainsi, tranquillement installé dans son fauteuil, au sein de la base militaire de Las Vegas, il pilote un drone qui survolent les vallées Afghanes. Et il tue. A des milliers de kilomètres, sur un écran qui ressemble à un jeu vidéo. Mais ce n'est pas un jeu vidéo. Ces collègues trouvent cela très confortable de combattre et pouvoir rentrer chez eux chaque soir. Lui non. L'idée est très bonne et soulève pleins de questions : Comment combattre a des milliers de kilomètres ? Quels sacrifices effectués alors que l'on est obligé de bombarder un quartier pour tuer une personne et considérer les autres morts comme des dommages collatéraux nécessaires pour le bien de cette guerre ? Est-on en train de créer par ce biais plus de terroristes qu'on en tue réellement ? Au-delà de toutes ces questions, on reste sur la vie monotone de Thomas Egan qui rêve de repiloter un avion, un vrai. Et du coup, comme ça ne vient pas et bien on s'ennuie un peu, comme lui du reste. Le scénario est finalement trop plat tout comme les quelques dialogues. Dommage.  
LA NOTE : 6/10 

LE JEU
Les prestations sont correctes. Ethan Hawke n'a pas grand-chose à faire. Il reste fermé et muté tout au long du film, même face à sa femme et ses enfants. Il vit sa vie dans sa tête, dans ses rêves, dans ses souvenirs surtout.  Ses collègues sont plus dynamiques et font vivre un peu le film qui s'endort tout doucement.  Ce ne sont pas de très grands rôles, donc pas de très grandes prestations.
LA NOTE : 6/10 

LE RYTHME & LA MUSIQUE
Le film dure 1h42, et on n'en demande pas plus.  On traine un peu en longueur une fois l'histoire et les enjeux mis en place. On comprend que Thomas veut retrouver sa vie d'avant, qu'il est bon dans son job mais qu'il s'emmerde. Et  qu'il est en train de perdre sa femme. Voilà.  Après on regarde le bateau couler lentement, très lentement. Au lieu d'aller à fond dans le thème, très intéressant, on fait comme le personnage principal : rien. Résultat, de nombreuses longueurs. Dommage, une fois de plus .
LA NOTE : 5/10 

On doit les musiques à Christophe Beck. Pas de musiques connues. Simplement divers morceaux écrits pour l'occasion.  Et sans grandes surprises, les musiques sont aussi lentes que le film. Rien, aucune branche pour se raccrocher. Des musiques aux sonorités parfois orientales, qui trainent et errent dans l'air, comme poussée par le vent et qui tourbillonnent sans jamais s'arrêter.  Bref, pas plus emballant que le reste.
LA NOTE : 5/10 

LES DÉCORS & LES EFFETS SPÉCIAUX
Les décors sont également simple : la petite cabane d'où sont contrôlés les drones à Las Vegas, le chemin vers la maison et la maison (comme celles des centaines de voisins) dans un quartier calme. Et voilà ! Mais finalement le décor le plus marquant est l'écran . Celui que scrute Thomas toute la journée. Celui où vivent les gens, là-bas, sans se douter que quelque chose les surveille, dans le ciel, très haut. On voit des pixels bouger. On distingue des maisons, des voitures, des gens, des armes. Thomas vie là-bas. Ici il est un zombie, là-bas il vit. Il vit par procuration et observe ces gens déambuler, soigner leurs blessés…  Des décors simples donc, qui collent bien à l'histoire.
LA NOTE : 7/10 

Très peu d'effets spéciaux. Un film de guerre presque sans guerre. Les combats sont menés à distance.  Ainsi on voit exploser les missiles sur le petit écran. Tel un jeu vidéo, difficile de se rendre compte qu'il s'agit de vraies personnes derrière l'écran, dehors, là-bas, si loin.   
LA NOTE : 6/10 

La note de sevenart  6.0 / 10

IMDB   6.3 / 10
Rotten Tomatoes   6.5 / 10
AlloCiné   6.4 / 10
Metacritic   6.3 / 10
Comme au Cinéma  7.5 / 10
Sens Critique   6.3 / 10
Avoir à Lire   2.5 / 10
Ecran Large   5.0 / 10
​
​La moyenne sans 7  5.9 / 10
La critique n’engage que celui qui la rédige et peut-être aussi celui qui la lit. 

Et n’oublions jamais que 
«  Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN