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VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ÊTRE PAS ?
Malgré sa volonté de s'en tenir aux faits, Pierre-François Martin-Laval été contraint de « tricher » (un peu) avec eux. Pour des raisons évidentes de tournage – le metteur en scène n’avait qu’un seul comédien pour jouer Fahim –, il a notamment dû « ramasser » son histoire française sur un an et demi, alors qu’en réalité, le héros a vécu trois ans et demi dans la rue. Il ajoute :
"Le personnage d’Isabelle Nanty est, en fait, la « réunion » de deux personnages existants : celui de cette femme formidable impliquée dans le club d’échecs qui avait accueilli Fahim, et celui de cette autre femme, non moins formidable, qui, le 14 mai 2012 sur l’antenne de France Inter a demandé, en direct, à François Fillon, alors premier ministre, s’il trouvait normal qu’un enfant surdoué ne puisse pas participer à un championnat de France sur ce seul motif d’être dépourvu de papiers d’identité. Il m’a semblé que cette séquence, qui fut à l’époque beaucoup relayée par les médias, serait plus « forte », plus « touchante » cinématographiquement, si le spectateur connaissait déjà celle qui en était l’instigatrice, d’où l’idée de l’attribuer à la « patronne », si maternelle, du club d’échecs de Fahim."
Les images d’archives qui débutent Fahim traduisent ce souci de vérité ayant a guidé Pierre-François Martin-Laval tout au long du processus de création. Elles sont surtout là pour dire la réalité de la violence qui gangrénait le Bangladesh au début des années 2000.
Pour bâtir son scénario, Pierre-François Martin-Laval s'est d’abord beaucoup appuyé sur le livre, mais aussi sur les témoignages qu'il a recueillis directement. "En premier lieu, ceux de Fahim et de son père, puis ceux de plusieurs responsables d’associations d’aide aux réfugiés. Enfin celui de Xavier Parmentier. Si j’ai dédié mon film à cet entraineur aussi génial qu’extravagant, à qui Fahim doit d’être devenu champion, c’est qu’il est brutalement décédé avant que Fahim ne soit achevé. Pendant environ six mois, je me suis plongé à la fois dans ce monde des échecs et dans celui des réfugiés bangladais dont j’ai découvert qu’ils vivent souvent dans des conditions de peur et de précarité assez insoutenables. La maturation de ce film a été longue, mais il fallait que je me sente légitime pour le faire. Fahim était mon premier biopic : il était hors de question que je dise des inepties", se rappelle-t-il.
Concernant la thématique des échecs, Pierre-François Martin-Laval s'est constitué plusieurs références cinématographiques. "J’avais visionné pas mal de films. Celui qui m’a le plus fasciné est Magnus, un documentaire qui montre l’ascension de Magnus Carlsen, de sa nomination de grand maitre des échecs à 13 ans, jusqu’à son sacre de champion du monde en 2016. Mais aussi Le Prodige de Edward Zwick, L’Homme qui défiait l’infini de Matt Brown et le documentaire Au bord du monde de Claus Drexel", se souvient le réalisateur.
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