la fiche :
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Son père était un juif polonais et sa mère, une polonaise catholique. Jean-Pierre Mocky raconte que son père aurait avancé sa date de naissance de 1933 à 1929 pour l’envoyer seul en Algérie pendant l’occupation, ce qui finalement ne se fera pas. Après la guerre il monte à Paris et débute une carrière d’acteur et de chauffeur de taxi pour gagner sa vie et rencontre Pierre Fresnay qui le prend alors sous son aile et lui propose ses premiers rôles. Il suit les cours de Louis Jouvet au Conservatoire Supérieur d’Art Dramatique et y rencontre Jean-Paul Belmondo. Son premier grand rôle, dans « Le Paradis des Pilotes Perdus » lui ouvre quelques portes, notamment en Italie : Antonioni, Fellini, Visconti...
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la carrière :
Il apprend les ficelles du métier de réalisateur et se lance dans l’adaptation du roman d’Hervé Bazin « La Tête Contre les Murs » mais la maison de production souhaite un réalisateur plus expérimenté. Finalement il signe son premier film en 1959 « Les Dragueurs », inspiré de sa propre expérience. Mais si ce premier film est un succès, le second mal distribué est un échec. Il se tourne alors vers la satire et se heurte en 1962, avec « Snobs ! » à la censure pour la première fois.
Entre 1958 et 1968, il va réaliser 8 films et dégage déjà une grande productivité, et des difficultés avec la critique et la production qui tantôt lui impose des acteurs, tantôt peinent à financer ses films.
En 1969, Mocky tourne « Solo » et retrouve les bonnes critiques, mais pas pour longtemps puisque son film suivant, « L’Etalon » ne plait pas, mais il parvient à rebondir en 1971 avec « L’Albatros ». Ainsi va la carrière de Mocky, faite inexorablement de hauts et de bas, croisant les plus grands réalisateurs, les plus grands acteurs, les plus grands musiciens mais souhaitant toujours faire son propre cinéma, qu’il plaise ou non.
En 1978, avant la sortie de La Zizanie, il attaque la production pour plagiat, gagne au tribunal mais perd le soutien de la profession.
Finalement au milieu des hauts et des bas qui jalonneront une grande partie de sa carrière, on peut noter certains films majeurs comme « Y A-t-il un Français dans la Salle » ou « A Mort l’Arbitre ». Mais les années 90 marquent la fin du succès et le début d’un cinéma plus underground, plus intimiste. Finalement il réalisera 66 films en 58 ans, une productivité rare, mais qui semble avoir dilué aussi les entrées dans les salles.
le TOP 10 des FILMS de jean-pierre mocky :
1. UN LINCEUL N'A PAS DE POCHES 1974 avec Jean-Pierre Marielle, Michel Serrault, Jean Carmet, Michel Constantin, Michel Galabru, Francis Blanche, Michel Lonsdale
2. LE TÉMOIN 1978 avec Philippe Noiret
3. LA GRANDE LESSIVE (!) 1968 avec Bourvil, Francis Blanche, Michaël Lonsdale, Jean Poiret
4. SOLO 1969
5. LA GRANDE FROUSSE (LA CITE DE L'INDICIBLE PEUR) 1964 avec Bourvil, Francis Blanche, Jean Poiret
6. AGENT TROUBLE 1987 avec Catherine Deneuve, Richard Rohringer,
7. L’ALBATROS 1971
8. LE MIRACULÉ 1987 avec Michel Serrault, Jean Poiret, Jeanne Moreau, Sylvie Joly
9. Y A-T-IL UN FRANÇAIS DANS LA SALLE ? 1982 avec Victor Lanoux, Jacques Dutronc, Jacqueline Maillan, Michel Galabru, Dominique Lavanant, Jean-François Stevenin
10. UN DRÔLE DE PAROISSIEN 1963 avec Bourvil, Francis Blanche, Jean Poiret
le décès :
Ses thèmes de prédilection, la corruption des élites, l’église, la bêtise humaine. Personnage entier, parfois virulent, il meurt chez lui, le 08 août 2019, à l’âge de 90 ans, ou 86.
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