MARIE BESNARD
la rubrique des faits divers : serial killer
Le Fait Divers :
Marie Joséphine Philippine Davaillaud née le 15 août 1896 dans le hameau des Liboureaux de la commune de Saint-Pierre-de-Maillé.
En 1914, elle s'éprend d'Auguste Antigny, un cousin germain né en 1898, dont la santé est si fragile qu'il est constamment malade et doit être réformé lorsque la guerre éclate. Le 12 avril 1920, Marie finit cependant par l'épouser. Le couple n'a pas d'enfant et Auguste meurt d'une pleurésie consécutive à la tuberculose le 1er juillet 1927.
Dépressive, Marie part se reposer chez sa cousine Pascaline Antigny, à Loudun, en septembre 1928. Elle y rencontre Léon Besnard, cordier et gros propriétaire foncier, qui la courtise, même lorsqu'elle retourne chez elle, à Saint-Pierre-de-Maillé. Elle se remarie avec lui, le 12 août 1929. Le couple semble heureux mais n'a toujours pas d'enfant, Marie Besnard ayant dû subir en 1942 une ovariectomie à la suite d'une péritonite.
Le 16 octobre 1947, Léon (âgé alors de 53 ans mais de santé fragile) et Marie Besnard, mariés depuis dix-huit ans, partagent un repas champêtre dans la ferme des Liboureaux, ancienne exploitation agricole des parents de Marie à Saint-Pierre-de-Maillé. Avant de reprendre la route, Léon est victime d'un malaise et vomit son repas. Son état s'aggrave les jours suivants. Le médecin de famille, le docteur Gallois, exclut une intoxication alimentaire, car tous les convives sont en bonne santé et diagnostique une crise de foie, mais la prise de sang de Léon révèle un taux d'urée de 1,41 g. Léon meurt le 25 octobre 1947, et son décès est attribué à une crise d'urémie. L'affaire Besnard débute, Marie étant veuve pour la seconde fois.
Une enquête de police, à la suite notamment du cambriolage survenu chez Mme Pintou, ainsi que le témoignage de nombreux habitants de Loudun, attirent l'attention des magistrats et de la population sur les nombreux décès (12) survenus dans l'entourage de Marie Besnard.
Consignés en détail dans l'acte d'accusation, tous ces éléments conduisent à l'inculpation de Marie Besnard pour empoisonnement, avec la circonstance aggravante de parricide et de matricide. Le 21 juillet 1949, le commissaire principal Nocquet, de la police judiciaire de Limoges, l'arrête à son domicile. Le même jour, elle est inculpée de meurtre et incarcérée à la prison de la Pierre levée de Poitiers. Le rapport d'autopsie de onze corps exhumés établi par le docteur Georges Béroud,conclut à des empoisonnements aigus suivant des intoxications lentes, liés à des imprégnations exogènes d'arsenic. Le 28 décembre 1949, on notifie à Marie Besnard onze inculpations nouvelles du chef d'homicide volontaire. Son avocat réclame une contre-expertise que le juge refuse. Le 30 janvier 1950, la défense remet au juge une liste de témoins en mesure de la disculper, mais le juge s'appuie essentiellement sur l'expertise de Béroud, ce dernier faisant autorité
Le premier procès à la cour d'assises de Poitiers s'ouvre le 20 février 1952. Dès le 22 février, la défense menée par maître Gautrat met à mal l'expertise de Béroud. Devant cette situation, le président du tribunal nomme trois nouveaux experts dont les analyses, remises deux mois plus tard, se révèlent contradictoires. Le procès est alors renvoyé pour cause de suspicion légitime mais aussi de sûreté publique, car l'audience a été émaillée de troubles.
Le procès à la cour d'assises de Bordeaux s'ouvre le 15 mars 1954. Mais des erreurs dans leurs rapports, ainsi qu'une confusion au niveau des prélèvements, incitent les magistrats et jurés à demander un complément d'information.
Le troisième procès à Bordeaux s'ouvre le 20 novembre 1961. Le 12 décembre 1961, au terme d'un bref délibéré, le jury de la cour d'assises de la Gironde acquitte de justesse Marie Besnard au bénéfice du doute, par sept voix contre cinq.
Marie Besnard publie ses mémoires en 1962. Elle meurt à Loudun le 14 février 1980 à l'âge de quatre-vingt-trois ans, refusant l'inhumation et faisant don de son corps à la science. Elle emporte son ou ses prétendus secrets dans sa tombe après avoir, selon une dernière rumeur, pardonné publiquement à Louise Pintou
Le Jugement :
Marie Besnard a été acquittée à son 3ème procès, le 12 décembre 1961.
MARIE BESNARD, L'EMPOISONNEUSE
réalisateur :
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Le Résumé :
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B.T.K.
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