JOSEPH VACHER
la rubrique des faits divers : serial killer
Le Fait Divers :
Joseph Vacher, surnommé le « tueur de bergers » ou le « Jack l'Éventreur du Sud-Est », né à Beaufort (Isère) le 16 novembre 1869 et exécuté à Bourg-en-Bresse le 31 décembre 1898, est un sergent réformé devenu vagabond, considéré, après Martin Dumollard, comme l'un des premiers tueurs en série français.
Selon l'« Étude psycho-physiologique, médico-légale et anatomique sur Vacher », publiée par Jean-Vincent Laborde en 1899, son mode opératoire se présente ainsi :
« Vacher [le tueur] recherche et guette des jeunes filles ou des jeunes garçons isolés ; tels les bergers et les bergères […] : l'objet de ses désirs étant trouvé dans les conditions voulues, la victime est marquée du sceau du meurtrier, il se jette à sa gorge, qu'il serre d'abord par strangulation, et qu'il sectionne ensuite rapidement avec le couteau ou plutôt le rasoir qu'il porte toujours sur lui ; une fois et instantanément abattue, il lui fait subir des mutilations diverses : éventration, section des seins (si c'est une femme), section des testicules (si c'est un homme), puis, au comble de l'excitation et du paroxysme, il frappe de nouveau et au hasard le cadavre déjà mutilé... et consomme le forfait par le viol, d'habitude inversif..."
On l'a suspecté, au total, d'au moins trente et un viols – souvent post mortem – et meurtres, des homicides pour la plupart marqués par une extrême violence. Il semblait avoir une prédilection pour les jeunes gens de treize, quatorze ans., il avoue en tout onze meurtres sadiques et une tentative de viol mais refuse d'assumer les meurtres crapuleux. Jugé pour un seul assassinat, il est finalement reconnu responsable de ses actes, en dépit d'un séjour en institution psychiatrique et d'un comportement excentrique, et guillotiné. Son cas, dès son procès, fera l'objet d'un vif débat sur le thème « santé mentale et responsabilité pénale », et il sera également évoqué dans bon nombre de réflexions sur les manières d'aborder le problème du vagabondage à la charnière entre les 19e et 20e siècles en France. Joseph Vacher a laissé plusieurs lettres, adressées pour la plupart à sa famille, aux médecins chargés de l'examiner ou à ses juges.
Le Jugement :
Joseph Vacher a été condamné à mort et guillotiné le 31 décembre 1898.
LE JUGE ET L'ASSASSIN
Proudly powered by Weebly