FRANCIS HEAULME
la rubrique des faits divers : serial killer
Le Fait Divers :
Francis Heaulme a grandi à Briey, en Meurthe-et-Moselle, dans l'une des quatre cités radieuses construites par Le Corbusier.
L'enfant adore sa mère Nicole (née Houillon), qu'il considère comme « une sainte », et s'entend très bien avec sa sœur Christine, de six ans sa cadette.
Francis est surnommé « Félix le chat », car il lui est arrivé plusieurs fois de se nourrir de pâtée pour chat en boîte de conserve, si bien que de nombreuses personnes l'appellent « Félix », croyant que c'est son prénom. Heaulme est atteint du syndrome de Klinefelter : sa pilosité est moindre et ses organes reproducteurs de petite taille. D'un quotient intellectuel inférieur à la moyenne, il subissait en raison de son apparence les moqueries et les coups de son père, qui l'enfermait à la cave. De même à l'école, il subit les moqueries de ses condisciples et s'isole. Il devient alcoolique et déséquilibré durant son adolescence, ce qui le pousse à parfois enterrer des animaux vivants ou à se taillader régulièrement le corps avec des tessons de bouteille.
Sa mère décède d'un cancer le 16 octobre 1984. Il en est dévasté et tente de se suicider à plusieurs reprises. La mort de sa mère ayant eu lieu le même jour que celle du petit Grégory Villemin, il collectionnera les coupures de presse relatives à cette affaire.
Il commet son premier meurtre le 5 novembre 1984, trois semaines après le décès de sa mère.
Il traverse, en huit ans, trente-sept départements et, incapable de conduire, entraîne plusieurs fois des complices disposant d'une voiture, dans ses crimes (dont le cousin d'une des victimes), eux violant la victime, lui — toujours à l'initiative des meurtres — la tuant7. Il lui arrive de s'accuser de meurtres auprès de personnels médicaux qui ne le croient pas, parce qu'il est connu pour être un affabulateur. Dans plusieurs gendarmeries, il raconte des agressions «imaginaires» qui peuvent être des réminiscences de faits réellement commis. Les victimes, hommes, femmes ou enfants sont de tous âges. Leur seul point commun : s'être trouvés sur la route de Heaulme lorsqu'il «voit rouge».
À la suite du meurtre d'Aline Pérès, une aide-soignante, le 14 mai 1989, sur la plage du Moulin-Blanc au Relecq-Kerhuon, à proximité de Brest, le gendarme de permanence Jean-François Abgrall, de la section de recherches de Rennes, prend en charge l'enquête qui le conduit à Francis Heaulme, avec lequel il parvient à entrer en contact. Malgré le peu de soutien de sa hiérarchie, Abgrall a rapidement compris la règle de base concernant celui qu'il est chargé de traquer: « C'est quand on ne lui demande rien qu'il en dit le plus ». Pendant qu'Abgrall mène son enquête, Heaulme commet d'autres meurtres. Sa dernière victime connue est Jean Rémy, un retraité rencontré à Boulogne-sur-Mer le 5 janvier 1992.
Il est arrêté le 7 janvier 1992 à Bischwiller, en Alsace, et avoue le meurtre de l'aide-soignante de Brest; puis, alors qu'il attend de passer devant le juge d'instruction, celui de Jean-Joseph Clément, près d'Avignon le 7 août 1989. Les enquêteurs ont beaucoup de difficultés à confirmer les autres crimes, car les actes sont perpétrés sans raison ni mobile apparent par une personne sans domicile fixe et qui se déplace sans cesse.
Francis Heaulme aurait fait 11 victimes. Entre 1994 et 2017, il a fait le tour des Cour d'Assises avec 8 procès. Total, 3 réclusions à perpétuité, 3 peines à 30 ans de réclusions criminelles, 1 peine à 20 ans et enfin 1 à 15 ans.
Le Jugement :
Francis Heaulme a été condamné à la prison à perpétuité.
DANS LA TÊTE DU TUEUR
réalisateur :
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Le Résumé :
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