​DETROIT
Nom Original   ​DETROIT
Réalisateur   KATHRYN BIGELOW
Date de sortie  11/10/2017
Durée   2h23
Genre   DRAME
​Nationalité   AMÉRICAINE

Films Réalisés 10
dont
POINT BREAK (1991)
STRANGE DAYS (1995)
K-19 : LE PIÈGE DES PROFONDEURS (2002)
DÉMINEURS (2009)
ZÉRO DARK THIRTY (2012)

John Boyega
MELVIN DISMUKES

Will Poulter
PHILIP KRAUS

Algee Smith
LARRY REED

Jacob Latimore
FRED TEMPLE

Jason Mitchell
CARL COOPER

SYNOPSIS
Été 1967. Les États-Unis connaissent une vague d’émeutes sans précédent. La guerre du Vietnam, vécue comme une intervention néocoloniale, et la ségrégation raciale nourrissent la contestation. À Detroit, alors que le climat est insurrectionnel depuis deux jours, des coups de feu sont entendus en pleine nuit à proximité d’une base de la Garde nationale. Les forces de l’ordre encerclent l’Algiers Motel d’où semblent provenir les détonations. Bafouant toute procédure, les policiers soumettent une poignée de clients de l’hôtel à un interrogatoire sadique pour extorquer leurs aveux.

​VOUS NE LE SAVIEZ PEUT-ETRE PAS ?
Detroit marque la troisième collaboration entre la cinéaste Kathryn Bigelow et le scénariste Mark Boal, après Zero Dark Thirty (2012) et Démineurs (2009).
La sortie américaine du film coïncide, à quelques jours près, aux 50 ans des émeutes de 1967
Les émeutes qui ont eu lieu à Detroit le 23 juillet 1967 sont l'une des plus importantes des Etats-Unis, derrière celles des Draft Riots de New York (1863) et celles de Los Angeles (1992). S'étant déroulées sur cinq jours, elles ont causé la mort de 43 personnes et en ont blessé 467 autres.

Detroit a été tourné à Brockton et Dorchester, Massachusetts et Hamtramck, Michigan en septembre 2016.
Pour la préparation de son rôle, John Boyega a eu l'opportunité de rencontrer le vrai Melvin Dismukes, la personne qu'il interprète sur grand écran dans Detroit.
Kathryn Bigelow a tourné Detroit de la même manière qu'elle avait tourné Démineurs. Elle utilise 3 ou 4 caméras en même temps en tournant constamment autour des acteurs en mouvement. La cinéaste préfère également éclairer tout le plateau pour que les comédiens puissent évoluer où bon leur semble et être flexibles. Elle ne s'embarrasse pas de fioritures en arrêtant l'action pour tourner des gros plans et des plans larges ; cette technique lui permet de boucler une scène en 2 ou 3 prises.

La Critique de SevenArt

L’IMPRESSION D’ENSEMBLE
Kathryn Bigelow n’a pas l’habitude de nous épargner. Après nous avoir emmené, en tant de guerre, sur le champ de bataille avec ZERO DARK THIRTY et DEMINEURS. Elle témoignait d’une violence qui court aussi les rues des U.S.A. rongés par la violence et les problèmes raciaux. C’est une gangrène qui perdure depuis des siècles sur ce territoire où il est désormais illégal de tuer les noirs, sauf quand on est flic. Ainsi Kathryn Bigelow nous remémore les faits du motel Algiers de Detroit il y a tout juste 50 ans.
LA NOTE : 7/10

L’HISTOIRE
Le scénario est brutal et choquant. Il témoigne parfaitement de l’enfer de cette nuit là, de l’enfer de cette période. Le film cible sur cette nuit plus particulièrement, aux milieux de toutes ces émeutes provoquée par les blancs, réprimée par les blancs. On est aux premières loges d’une bavure policière raciste qui n’en finit pas. C’est la longueur de la scène, de la nuit qui fait de ce film une véritable blessure et une tâche indélébile dans l’histoire des Etats-Unis.
LA NOTE : 7/10

LE JEU
Les acteurs sont très bons et crédibles. Des faits historiques ne sont pas toujours évidents à retranscrire, à jouer. On peut mettre en avant la qualité du jeu de John Boyega qui fait office ici de témoin muet. Et surtout Will Poulter qui a le mauvais rôle du flic raciste, pourri jusqu’à la moelle. Un rôle loin d’être facile.
LA NOTE : 8/10

LE RYTHME & LA MUSIQUE
Le film dure 2h23. Le film souffre parfois de quelques longueurs car la durée est nécessaire pour que cette nuit des meurtres du Motel Algiers soit suffisamment explicitée. On enfonce ainsi lentement le couteau dans la plaie et on laisse agoniser les pauvres malheureux qui avaient le malheur de se trouver là ce soir-là. C’est plus le début du film qui parait assez brouillon.
LA NOTE : 6/10
C’est la Motown qui rythme cette BO, notamment à travers les Dramatics qui ont été pris dans cette affaire du Motel Algiers. Ainsi on retrouve également John Coltrane ou encore Marvin Gaye pour donner un peu d’espoir, un peu de liberté, un peu d’oxygène à une population violentée et discriminée.
LA NOTE : 7/10

LES DÉCORS & LES EFFETS SPÉCIAUX
Les décors sont les faux bourgs de la ville de Détroit. Des quartiers noirs oubliés par la ville, sauf quand il faut faire une démonstration de force, sauf quand il faut faire une descente de police pour y chercher des fautifs. Des quartiers populaires avec leurs immeubles aux briques rouges, de la couleur du sang qui coule après le passage (à tabac) en force des forces de l’ordre, quelles qu’elles soient.
LA NOTE : 7/10
Pas d'effets spéciaux
​​​LA NOTE : N/A

La note de sevenart  7.0 / 10

IMDB   7.3 / 10
Rotten Tomatoes   8.3 / 10
AlloCiné   8.2 / 10
Metacritic   7.7 / 10
Comme au Cinéma  7.5 / 10
Sens Critique   7.2 / 10
Avoir à Lire   6.0 / 10
Ecran Large   7.0 / 10
​
​La moyenne sans 7  7.4 / 10

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Et n’oublions jamais que 
«  Pour faire un bon film il faut trois choses : une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire. » Jean GABIN